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comment la « fast fashion » vient polluer le désert d’Atacama…

comment la « fast fashion » vient polluer le désert d’Atacama…

LA SOLUTION EST ENTRE NOS MAINS

Quand aujourd’hui encore à la COP26, nos dirigeants tentent vainement de trouver des solutions pour sauver ce qui peut encore l’être de notre planète, nous, petits individus, tels des colibris (voir notre article sur la Légende du Colibri), tentons, à notre échelle, de changer pour mieux faire.

La part d’échec de la seconde main…

Pour exemple, l’essor de la seconde main. paraissait être le graal ultime pour donner une seconde vie à nos vêtements qui encombraient nos placards. On nous a expliqué que déposer des vêtements pour les « nécessiteux » ou les revendre était une solution acceptable pour désengorger nos placards de vêtements trop vite remplis. Sur le fond, c’était une BONNE SOLUTION.

Le problème c’est que nos sociétés produisent beaucoup trop vite des articles devenus obsolètes (par leur style trop changeant ou leur qualité laissant à désirer….), et que les filières de retraitement de ces articles ne peuvent plus suivre la cadence.

Le cas du Chili
Des personnes cherchent des vêtements usagés dans une décharge sauvage à Alto Hospicio, au Chili, le 26 septembre 2021
afp.com/MARTIN BERNETTI

En effet, des bottes de pluie ou même des après-ski se retrouvent par milliers en plein désert d’Atacama : dans le nord du Chili, les décharges sauvages de vêtements et de chaussures usagés grossissent à la mesure de la production effrénée de la mode à bas coût à l’échelle mondiale.

Le pays sud-américain s’est spécialisé depuis une quarantaine d’années dans le commerce de vêtements de seconde main, entre habits jetés par les consommateurs, déstockages et bonnes œuvres en provenance des Etats-Unis, du Canada, d’Europe ou d’Asie. Ou comment le Chili est devenu, sous couvert de bonnes intentions, la décharges de nos déchets textiles….

Chaque année, 59.000 tonnes de vêtements arrivent dans la zone franche du port d’Iquique, à 1800 km au nord de Santiago. Dans cette zone commerciale aux droits de douane préférentiels, les ballots sont triés puis revendus dans des magasins de seconde main au Chili ou exportés vers d’autres pays latino-américains.

« Ces vêtements viennent du monde entier« , explique à l’AFP Alex Carreño, un ancien ouvrier de la zone d’importation portuaire.

Mais face à la croissance de la quantité de vêtements produits à bas coût en Asie pour des marques capables d’offrir une cinquantaine de nouvelles collections par an, le circuit est engorgé et les déchets textiles s’amoncellent de manière exponentielle.

Environ 39.000 tonnes de déchets sont ainsi entreposées dans des décharges sauvages à Alto Hospicio, une commune de la banlieue d’Iquique. Dans les amas de vêtements émergent un drapeau américain, des jupes en lamé, des pantalons qui ont encore leurs étiquettes, des sweat-shirts aux couleurs de Noël…

Même si le pays a mis en place des filières de recyclage effectives : les habits synthétiques et en polyester sont séparés des vêtements en coton, puis servent à fabriquer des panneaux isolants pour le bâtiment. Mais les textiles ne pouvant être réutilisés en l’état et, bon nombre d’articles ne trouvant pas preneur finissent par se retrouver dans la nature.

Pour rappel : des conséquences concrètes sur l’environnement

Selon une étude de l’ONU datant de 2019, la production mondiale de vêtements, qui a doublé entre 2000 et 2014, est « responsable de 20% du gaspillage total de l’eau dans le monde« .

Selon le rapport, la production de vêtements et de chaussures produit 8% des gaz à effet de serre et, en fin de chaîne, « chaque seconde, une quantité de textiles équivalente à un camion de déchets est enterrée ou brûlée« .

A Alto Hospicio, un grand nombre de vêtements sont d’ailleurs enterrés pour éviter les incendies qui peuvent être hautement toxiques en raison de la composition synthétique de nombreux tissus. Mais qu’ils soient enfouis sous terre ou laissés à l’air libre, leur décomposition chimique, qui peut prendre des dizaines d’années, pollue l’air et les nappes phréatiques.

Le gouvernement chilien a récemment annoncé que l’industrie textile allait être prochainement soumise à la loi de « Responsabilité étendue du producteur« , en obligeant les entreprises qui importent des vêtements à prendre en charge les résidus textiles et faciliter leur recyclage.

L’appel du bon sens en dernier recours

Finalement, si je me souviens bien, dans ma famille, on a toujours utilisé la seconde main pour vider ses placards… Frères, soeurs, cousins, cousines, amis, amis d’amis, à bien y réfléchir, nous trouvions toujours quelqu’un à qui nos vêtements devenus trop petits ou désaimés pouvaient faire plaisir. Simplement, à l’époque (oups je reparle comme les anciens…!), nos vêtements d’enfants étaient de qualité suffisante pour être utilisés par plusieurs générations; notre manteau pouvait être porté assez longtemps pour qu’au bout de 10 ans on en ait marre de le voir dans notre placard et que l’on puisse le transmettre à un autre qui aurait pu le porter encore plusieurs années.

Franchement, est-on vraiment plus heureux de pouvoir changer de manteau chaque hiver? Cela constitue-t-il un élément essentiel à notre bonheur? La question se doit aujourd’hui plus que jamais être posée. L’idée n’est bien sûr pas de se culpabiliser, loin de là! Les grands coupables (en part de responsabilité j’entends) nous les connaissons et eux ne sont visiblement pas encore totalement prêts pour la remise en cause…!

Notre bonheur réside-t-il VRAIMENT dans tous ces achats compulsifs de soldes et bonnes affaires? Pour ma part, j’ai réalisé en faisant l’effort de recul/d’instrospection, que ces achats n’étaient qu’un paliatif. Un subterfuge pour cacher autre chose. Ces achats comblaient un manque mais un manque de quoi ?

Dès que vous aurez trouvé la réponse à cette question, vous serez libérés d’une grande part de votre dépendance à la consommation excessive, et pourrez ainsi, en pleine conscience, apporter votre petit acte de colibri pour aider notre jolie planète 🙂

A bon entendeur… 🙂

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